Confessions d’un gars de réception #1
À moins que vous écoutiez mes conversations téléphoniques (coquines), je vous annonce que je ne travaille malheureusement plus à mon club vidéo bien-aimé et ne suis donc plus en contact avec des clients au quotient intellectuel discutable. Eh oui, j’ai fait une vraie Dominique Michel de moi-même en quittant deux fois le même emploi! Heureusement, mon nouveau job, commis à la réception des marchandises dans un entrepôt de textiles (oui, je sais, la grosse vie…), me donne autant d’inspiration pour écrire de juteux billets sur le monde du travail. Voici donc la première entrée dans la nouvelle série Confessions d’un gars de réception.
Comme l’endroit où je bosse est relativement immense, – quelque part entre un cabanon et le Stade Olympique – , la réceptionniste-secrétaire doit utiliser un système d’interphone pour communiquer avec la classe ouvrière dont fait partie votre humble narrateur. Le problème? 1. Le système d’haut-parleurs préhistorique produit une qualité sonore comparable à un téléphone construit avec deux cannes de soupe aux pois et un morceau de ficelle. 2. Aussi sympathique soit-elle, la dite réceptionniste a tendance à prononcer certains mots de manière, disons, crissement incompréhensible particulière. Ces deux facteurs, combinés au niveau de bruit relativement élevé dans la shop, créent quelques cocasseries auditives qui me donnent parfois l’impression d’avoir consommé des champignons magiques:
- Lorsqu’un de mes collègues, nommé José Diaz, est interpellé par la voix venant du plafond, je vous jure que j’entends plutôt « José the Ass ». À chaque fois, je trouve que c’est vraiment un surnom moche à avoir. Vraiment.
- Alors qu’un certain Robert est appelé (en anglais), je comprends à chaque coup « Raw Bird ». Encore une fois, il pourrait s’agir d’un nickname difficile à expliquer ou d’un mets chinois dans un restaurant aux pratiques suspectes.
- Et puis, quand un Raymond ou l’autre est demandé en quelque part dans l’entrepôt, je suis persuadé d’entendre « Rain Man ». Pendant une minute ou deux, je regarde autour de moi pour voir si Dustin Hoffman ne serait pas venu faire un tour à Laval pour s’acheter des serviettes. Déception.
- Finalement, lorsque votre cher blogueur est demandé sur une ligne téléphonique, son nom de famille « Milliard » se transforme en impressionnant son de chat: « Miyaôu » ou « MIIIIIIIAAAAAAAAAOOUUUU ». Oui, oui. Pas de blague. Puisque je ne parle pas encore le dialecte des chats, je suis toujours confus et manque tous mes appels.
Pour régler ce problème, deux solutions sont envisageables: a) Changer le système d’intercom ou b) Changer légalement le nom de tous les employés. J’opte pour la seconde possibilité, puisque j’ai toujours rêvé d’avoir un rugissement de félin sur mes pièces d’identité. Mon idée est moins cool pour M. Diaz par contre…
MIAAAAAAAAAAAAAAAAAOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUUU.
20 avril 2011 à 22:09
J’savais pas que tu savais pour l’écoute au téléphone ou meme t’en doutais….