Comme je le mentionnais dans un précédent billet, les journalistes et chroniqueurs sont probablement menacés d’être fusillé s’ils n’écrivent pas un « top » sur un sujet quelconque. Hors, en consultant quelques uns de ces incroyablement pertinents palmarès sur cyberpresse.ca, j’ai frôlé la crise cardiaque – autrement dit j’ai presque fait un Brittanny Murphy – en lisant cette entrée des « Cinq meilleurs films d’horreur » (de la décennie), par Aleksi K. Lepage:
5. Twilight, 2008, de Catherine Hardwicke. Oui, c’est pour les filles et les «émosexuels» (les grands sensibles). Mais Twilight a le mérite de renouveler au cinéma un genre (les récits de vampires) devenu redondant et dépassé.
Fuck, pour vrai là? Twilight, un film d’horreur? Et par-dessus le marché un des cinqs meilleurs films d’horreur? Si par cela notre cher monsieur Lepage veut dire: « Osti, c’était tellement mauvais que j’ai eu peur de mourir par combustion instantanée », je suis d’accord. Cependant, je doute fort que ce soit l’intention de cet érudit cinématographique. Sérieusement, si vous considérez ce film comme faisant partie de la catégorie « horreur », vous: a) êtes idiot b) êtes mort ou c) avez 14 ans, êtes du sexe féminin et êtes donc facilement déstabilisé par un son fort et subit au cinéma. Je trouve d’autant plus insultant, innacceptable et criminellement condamnable qu’un pareil étron soit nommé aux côtés d’excellentes productions comme Shaun of the Dead et The Mist. C’est un peu comme si dans un gala d’animation télé on récompensait Claude Poirier et François Paradis: ça ne serait pas très gentil pour monsieur Poirier. Mais, la meilleure partie de cette citation est sans aucun doute l’utilisation du mot « renouveler ». Effectivement, un film d’épouvante dans lequel le spectateur n’a pas peur, c’est plutôt innovateur. De plus, pour ajouter à l’aspect inédit, au lieu d’être consummé violemment à la vue du Soleil, les vampires… scintillent. Euh, oui, ok. C’est… génial? On n’a pas vu pareille révolution depuis l’invention du Segway.
Ah, pis assez de niaisage: Twilight n’est pas un film d’horreur. Point. Allez donc louer Let the Right One In à la place. Remerciez-moi plus tard.
Note: Je tiens quand même à féliciter Aleksi pour avoir introduit le mot « émosexuel ». Bien joué.