Le très vénérable Gouvernement Canadien joue son rôle de messie de la langue française en créant une commission d’enquête sur la place de la langue française aux jeux olympiques de Vancouver en 2010. Bien sûr, ça prenait une personne impartiale pour juger si oui ou non, le français était assez bien représenté partout dans les Jeux. Donc, pas seulement Garou patché à la fin d’une cérémonie. Et qui est-ce qu’on a choisi pour trancher la question? Graham Fraser.
Je l’avoue, quand j’ai commencé à écrire ce billet, c’était pour scander haut et fort qu’un anglophone conservateur ne pouvait pas être impartial, qu’il dirait que les Québécois sont en plein crise existentielle – pour faire changement – et que c’était une autre belle crosse du gouvernement pour qu’on se sente à l’écoute.
Mais, je me suis renseigné sur M. Fraser. Un Ontarien parfaitement bilingue, qui écrit en anglais et en français, qui écrit des livres sur l’état du bilinguisme au Canada. Il remet souvent en question ce bilinguisme, irréel à beaucoup trop d’endroits. Selon lui, on ne peut pas dire que le Canada est bilingue, mais on peut dire que certains endroits au Canada le sont.
Finalement, je pense que c’est un bon choix.
Le problème (parce que oui, il y a toujours un problème avec ces affaires-là):
La commission d’enquête va aboutir dans trois ans, on va nous dire : okay, on a été poche, on va faire mieux la prochaine fois. Et ça aura rien changer. Et ça ne changera rien.
Un peu comme la commission Bouchard-Taylor, la commission d’enquête sur la Caisse de dépôt de placement du Québec et l’enquête sur le scandal des commandites.
C’est toujours la même chose. On nous dit, quand tout le monde a oublié ce qui c’est passé : On va faire mieux.
Pardonnez ce post sérieux, ennuyant et déprimant, je tenterai de faire mieux la prochaine fois.